La saveur d’une lettre

“La femme est une lettre fermée, qui ouverte, ne vaut plus rien.”

Proverbe d’Amérique latine

Un appartement, une pièce baignée de lumière et une danseuse qui s’entraîne à la lueur du jour. 

Et soudain, le temps s’arrête. La danseuse pense à ses gestes, à la minutie de ses pas qu’elle sait trop lourd encore.

Un tintement soudain. Une porte qui claque, et la voilà qui se retourne. Sous le pas d’une porte, une enveloppe est glissée.

Elle s’avance, hésitante et fébrile. C’est une lettre qu’elle n’attend pas. Elle a le coeur qui bat, très fort.

Les premiers mots sont lus.
Il y a dans la saveur d’une lettre un petit goût d’immensité . Un instant suspendu, qui est celui de la lecture , en silence . 

La lettre n’est pas finie, comme une friandise, elle décide de remettre sa lecture à plus tard. D’une main délicate, elle ôte la pivoine qui parfume son bain.

Les mots se lisent et se délient sous ses doigts. Un message réconfortant, quelques douces phrases qui lui remémore une période passé, et sentir le papier frèle dans sa main.

Elle repense à son histoire, à son envie de grandir, et de vivre d’une passion qui la dévore.

Car finalement, elle a le droit de se perdre dans ses rêves. Dans un imaginaire qu’elle invente au fil de ses journées qu’elles fait sienne.

Et elle s’endort, enfin.

Albane de Marnhac
Blog

Latest News

Laisser un commentaire