Les familles que j’ai la chance de voir passer devant mon appareil photo sont toujours unanimes sur un aspect de mon travail : sa spontanéité !
Il est vrai que je n’ai jamais aimé trop faire poser les gens que j’ai en face de moi, préférant à cela l’agitation et l’aspect vivant des scènes de famille.
Cependant, je me cachais peut être un peu derrière cet argument de « je ne fais pas poser » car il m’évitait de trop réfléchir et de trop diriger.
Inconsciemment j’avais cette peur de considérer la direction comme un frein à la spontanéité.
Et puis mon regard, et mon expérience ont évolué. Et j’ai appris à comprendre et à connaitre ce vers quoi je voulais aller .
Je me suis concentrée sur les émotions que je souhaitais faire passer à l'image, et la façon dont j’allais y arriver.
Je suis restée une grande enfant, et j’ai toujours à coeur de capturer le monde de l’enfance.
Ca n’a donc pas été très difficile pour moi d’identifier la joie, la curiosité, l’échange, la facétie, et la complicité .